(29/01/2010)
Rocco, torturé jusqu’à la mort D.R.
Son maître le battait à coups de pelleMONSUn homme de 71 ans , rue de la Brisée à Saint-Denis (Mons) est
soupçonné d’avoir laissé mourir son chien en lui sectionnant les pattes
arrière à coups de pelle et en s’abstenant pendant plusieurs jours de
lui apporter des soins, l’enfermant au contraire dans une remise sombre
sur des sacs de jute où l’animal blessé et abandonné au froid glacial
des derniers jours n’était plus nourri.
C’est un délégué de l’ASBL
Animaux en Péril qui a découvert le chien agonisant lundi, dans un tel
état de faiblesse qu’il n’avait même plus la force de gémir.
Animaux
en Péril a pu constater la façon peu délicate du propriétaire de
traiter son chien en l’empoignant par la peau du cou. L’animal, un
shar-peï, s’appelait Rocco . Son maître, Maurice Gillet, a bien précisé
au délégué d’Animaux en Péril que “non, il n’allait certainement pas
dépenser un franc pour soigner un clebs’". Les faits sont dénoncés au
parquet de Mons; l’ASBL se constituera partie civile. La police de
Havré a rédigé un P-V à charge pour cruauté animale.
Contactée par nos soins, l’ASBL précise que le maître risque jusquà 6 mois et 5.000 € d’amende.
Deux
vétérinaires ont examiné la dépouille. La Dr Murielle Esnouf affirme
dans son rapport que le chien est mort dans "des souffrances
épouvantables […] Les photos qui accompagnent seront plus explicites
car il n’y a pas de mots pour exprimer l’horreur qu’a subie l’animal”.
Son
confrère Johan Stegen, de Leeuw-Saint-Pierre, fait état de “tortures
graves et violentes” . Quand Animaux en Péril a déposé Rocco chez elle,
Murielle Esnouf s’en est occupée en priorité avant les autres. Rien n’y
a fait.
Euthanasier n’a pas été nécessaire : Rocco est mort sous ses
yeux. Son maître avait dit à Animaux en Péril : “Et si vous le sauvez,
surtout gardez-le. Moi je n’en veux plus.”
Un témoin l’avait vu il y
a 10 jours porter des coups de pelle au chien. Les vétérinaires
confirment que les deux pattes arrière ont été blessées “par un objet
coupant lourd”. Le pied gauche, auquel “il manquait de la peau” , ne
tenait plus à la patte que par les tendons. L’arrière droit montre “aux
4 doigts des fractures ouvertes également causées par un objet coupant
lourd”. Une patte non soignée s’est nécrosée, gangrenée.
Selon les
vétérinaires toujours, Rocco , un mâle de 3 ans et demi, était en outre
“mal nourri depuis très longtemps” et “a subi de nombreuses violences
au cours des dernières semaines avant sa mort” . Décrivant l’état
général du shar-peï, les vétérinaires se disent choqués par “son
extrême maigreur”.